Interviews d'Agents d'Entretiens

Interviews d'Agents d'Entretiens

Les interviews qui balaient les idées réçues

Agents d'Entretiens

Quel est le dénominateur commun entre un chef cuisinier 3 étoiles, un philosophe des sciences, une enseignante pour enfants non-voyants, l'artiste peintre H.R. Giger ou un moine benedictin ? Ils ont tout simplement des choses extraordinaires a nous raconter ! Sans parti pris, Agents d'entretiens votre portail d'interviews en podcast, recueille les confessions de la bénévole de votre quartier comme celles de la star de la chanson ou du ballon ovale. Parce que la vie, comme l'avis, des autres m'intéressent, je vous ouvre mes carnets d'entretiens ... Nicolas Valiadis.

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Jean-Marc Phillips-Varjabédian, errance protéiforme

Affirmer qu’il était écrit que Jean-Marc Phillips-Varjabédian, successivement premier prix de musique de chambre puis de violon, passe, au sein du sacro-saint conservatoire national de musique de Paris qui a vu éclore son talent, du statut d’élève à celui de maitre peut laisser songeur ; et pourtant ! Comment eu-t-il pu en être autrement si l’on se réfère à l’étymologie de son nom qui signifie : « celui qui enseigne ». Brillant pédagogue donc et formidable musicien, Jean-Marc Phillips-Varjabédian a gravé, en compagnie du trio « Wanderer » qu’il a rejoint en 1995, quelques-unes des plus belles pages de la musique de chambre dans une douce errance toute schubertienne qui louvoie entre œuvres « référentes », créations contemporaines (de Thierry Escaich à Philippe Hersant ou Bruno Mantovani) et textes oubliés. Son violon, loin de se limiter à ce seul registre du trio, se conjugue avec la même aisance à tous les temps, tous les modes, qu’il vibre en duo avec la merveilleuse pianiste, et elle aussi pédagogue au sein du CNSM, Marie-Josèphe Jude ou s’accorde un pas de côté sur les rives bleues du jazz de Richard Galliano. Quand l’archet se mue en invitation au voyage…

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Stéphanie-Marie Degand, la baguette française

De Biber à Eric Tanguy, Brahms ou Jean-Marie Leclair, les cinq siècles de répertoire que couvrent le violon, comme la baguette de l’instrumentiste, pédagogue et cheffe d’orchestre Stéphanie-Marie Degand sont un parfait reflet de son talent protéiforme. Enfant, tombée en pamoison à l’écoute du concerto pour piano et orchestre N°1 de Tchaïkovski, elle fera de ce rapport amoureux à la musique un acte fondateur, nourri par l’émotion, registre dans lequel elle excelle. Parmi ses multiples projets, Stéphanie-Marie Degand a fondé, en 2017, « La Diane française », merveilleux espace de liberté sans frontières temporelles qui souhaite exalter l’art musical français, du baroque à la création contemporaine, pour en explorer toutes les composantes. Mission patrimoine !

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Victor Julien-Laferrière, les sentiers de la gloire

Premier prix au concours Reine Elisabeth en 2017, élève de Roland Pidoux puis, à Berlin, du merveilleux et regretté pédagogue qu’était Heinrich Schiff, Victor Julien-Laferrière perpétue avec brio l’école française du violoncelle dont il participe à écrire les lettres de noblesse. Après Adam Laloum qui faisait, à ses côtés, chanter les chefs-d’œuvre que sont les Sonates pour violoncelle et piano de Brahms, Franck et Debussy, et Jonas Vitaud avec lequel il s’est penché sur le répertoire Russe de Rachmanivov et Chostakovitch, Victor Julien-Laferrière nous offre aujourd’hui une interprétation des Concertos de Dvorak et Martinu qui met un peu plus en lumière sa merveilleuse âme musicale, nouvelle pierre à son édifice qui tend vers les sommets…

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Eric Tanguy, le Caen du cœur !

Puisque, paraphrasant Nietzche, « toute création est une œuvre autobiographique » comme l’écrit si justement son grand ami le philosophe et essayiste Michel Onfray, de « Vitrail » à « Strange Times », la centaine de compositions qui jalonne le parcours créateur d’Éric Tanguy se veut un manifeste pour le moins exhaustif d’une œuvre née sur les bancs d’une école « buissonnière » revendiquée haut et fort par le principal intéressé. Porté aux nues par ses pairs, le « petit Mozart » de la musique contemporaine a été injustement enterré vivant après son retour de Rome en 1994 par un monde du classique frôlant l’obscurantisme. C’était là visiblement pour Éric Tanguy le prix à payer afin de s’affranchir de tout diktat et gagner une liberté d’expression, vent de liberté qui, aujourd’hui, souffle sur les plus illustres chefs et interprètes internationaux qui rendent grâce à ses œuvres. Et puisqu’il faut bien mourir un jour, autant « mourir vivant » !

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Mara Dobresco, le silence est d’or !

Elle avait abordé l’univers musical de la nuit, c’est désormais au silence auquel la pianiste Mara Dobresco a décidé de s’atteler dans son nouveau projet discographique, « Le Fruit du Silence ». Si pour Gustav Mahler « la musique décore le silence », l’habit dont elle le pare dépasse sans nul doute largement ce simple cadre, les deux éléments se nourrissant l’un l’autre dans un incessant dialogue qui offre au texte toute la respiration nécessaire pour lui donner vie. De la sonate op.110 de Beethoven, composé alors que le maître est plongé dans le silence le plus absolu de sa surdité et démontre là une merveilleuse victoire de l’esprit sur la souffrance au répertoire contemporain de Oscar Strasnoy, Philippe Hersant ou encore Pëteris Vasks, Mara Dobresco brise avec une rare poésie la loi du silence.