Affirmer qu’il était écrit que Jean-Marc Phillips-Varjabédian, successivement premier prix de musique de chambre puis de violon, passe, au sein du sacro-saint conservatoire national de musique de Paris qui a vu éclore son talent, du statut d’élève à celui de maitre peut laisser songeur ; et pourtant ! Comment eu-t-il pu en être autrement si l’on se réfère à l’étymologie de son nom qui signifie : « celui qui enseigne ». Brillant pédagogue donc et formidable musicien, Jean-Marc Phillips-Varjabédian a gravé, en compagnie du trio « Wanderer » qu’il a rejoint en 1995, quelques-unes des plus belles pages de la musique de chambre dans une douce errance toute schubertienne qui louvoie entre œuvres « référentes », créations contemporaines (de Thierry Escaich à Philippe Hersant ou Bruno Mantovani) et textes oubliés. Son violon, loin de se limiter à ce seul registre du trio, se conjugue avec la même aisance à tous les temps, tous les modes, qu’il vibre en duo avec la merveilleuse pianiste, et elle aussi pédagogue au sein du CNSM, Marie-Josèphe Jude ou s’accorde un pas de côté sur les rives bleues du jazz de Richard Galliano. Quand l’archet se mue en invitation au voyage…