Bien que les organisateurs de concerts classiques, au sens le plus littéral et restrictif du terme, limitent hélas quasi exclusivement la clarinette au seul et certes célébrissime concerto de Mozart, le jeune fer de lance français et virtuose de l’instrument, Raphaël Sévère, tente au mieux de mettre en lumière le merveilleux répertoire du XX e siècle qui, de Copland à Bernstein, Nielsen ou Lutoslawski ont su si brillamment rendre hommage à une clarinette trop souvent dans l’ombre. Depuis un an, considéré comme « non essentiel » aux yeux de nos instances gouvernementales qui imposent à la musique un silence moribond, Raphaël Sévère tire le signal d’alarme sur une situation qui laissera, en profondeur, des traces indélébiles sur un monde de la culture, grand oublié de cette crise pandémique.