Redonner vie à des partitions injustement oubliées, sortir un compositeur de l’étiquette restrictive dont on l’a affublé… Le « Liszt Macabre » de Nathanaël Gouin avait permis de prouver, à ceux qui en doutaient, que réduire le magicien hongrois au seul rôle de virtuose serait faire fi de toute la dimension poétique comme du registre introspectif de son œuvre. Après l’univers de la grande faucheuse, c’est sur les chemins des « Années de pèlerinage » que le jeune pianiste se proposait de nous transporter pour un récital parisien, salle Gaveau, plein de belles promesses. Pour une raison sanitaire dont on se serait volontiers passée, nous devrons donc patienter avant d’embarquer en sa compagnie pour ce merveilleux voyage musical tout autant que spirituel.