Résumer en quelques lignes le parcours musical de Michel Béroff qui tient bien plus de l’annuaire téléphonique que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître que du « Tweet » n’est pas tâche aisée. De Bernstein à Abbado, Ozawa ou Solti, le piano de Michel Béroff a en effet croisé les plus illustres baguettes de son temps. Si, à l’aune de sa carrière, son premier prix au concours international Olivier Messiaen, dont il a été l’un des plus fervents disciples, tout comme son travail en compagnie de Pierre Boulez l’ont quelque peu étiqueté comme spécialiste du répertoire dit contemporain, de Bartók à Liszt, Debussy à Beethoven, Bach, Brahms, Rachmaninov ou Schubert, le piano de Michel Béroff s’est toujours abrogé de quelconques frontières imaginaires, se muant en parfait vecteur d’un éclectisme affirmé, qu’il résonne seul ou entouré d’aussi illustres noms que ceux de Barbara Hendricks ou Martha Argerich.