C'est en pleine répétition matinale de la célèbre Symphonie concertante de Mozart, œuvre passée au panthéon du répertoire de tout altiste, que Lise Berthaud s’est accordé une pause, nous invitant dans son monde, celui d’un instrument aux sonorités chaudes qui tient une place à part dans la famille des cordes. Cette répétition, prémices d’un concert avec ses élèves de la haute école de musique de Genève-Neuchâtel, fait du bien, comme l’avoue volontiers la musicienne, en ces temps où les concerts se résument à du streaming et les œuvres symphoniques se sont muées en utopie au sein d’un monde dans lequel, depuis un an, les paradigmes ont hélas changé du tout au tout. En attendant des jours meilleurs où la soliste et chambriste pourra à nouveau goûter aux joies de communier avec son public, Lise Berthaud revient sur une carrière sans fausse note