Directrice d’une école maternelle du Sud de la France, Karine a vu sa rentrée post confinement repoussée par arrêté municipal. En effet, malgré les paroles rassurantes de notre ministre de l’Education nationale, nous sommes en droit de nous poser de multiples questions sur la faisabilité du respect des gestes barrières pour les tout-petits.
Faut-il interdire les aires de jeux dans la cour face à l’impossibilité de désinfecter après le passage de chaque élève ? Peut-on décemment laisser un enfant de trois ou quatre ans pleurer sans le prendre dans ses bras pour le consoler ? Est-il raisonnable de penser que des petits jouant ensemble vont respecter les gestes barrières ? Décidemment, entre les décisions prises dans les bureaux des ministères et la réalité du terrain, le fossé semble abyssal