Gilles Apap est l’anticonformisme par excellence. Dans une société où la différence dérange et un monde du classique régit par des normes ultra conventionnelles voire dogmatiques, le violoniste, natif d’Algérie, formé en France et résidant sur la côte Ouest américaine, véritable électron libre, étonne, interroge. Ce protégé du monstre sacré Yehudi Menuhin qui, selon les mots du maître, symbolise ce vers quoi tout musicien du XXIe siècle devrait tendre, louvoie avec un égal bonheur entre Mozart et musique indienne, Vivaldi et folklore irlandais tel un Zappa dont l’archet fait voler en éclats les conventions. Quand la musique se mue en courant libertaire…