Plus encore que le romantisme allemand de Brahms ou de Schubert, c’est celui de Schumann et cette musique d’urgence, perpétuellement sur le fil, où le vertige s’invite entre les lignes qui, tel un fil rouge, jalonne le parcours musical des touches noires et blanches de Claire Désert. De ses premiers pas pianistiques à Angoulême, sa ville natale, à son année de perfectionnement dans le Moscou du milieu des années quatre-vingts, l’ex-pensionnaire de la rue de Madrid, concertiste, chambriste et professeure au conservatoire national de Paris, nous livre sa version de la pédagogie et, plus largement, du musicien.