Le gaspillage est l’un des fléaux pernicieux de notre société de l’ultra consommation où, chaque jour, des tonnes de denrées alimentaires sont jetées à la poubelle, ces mêmes poubelles dans lesquelles celles et ceux qui n’ont rien viennent y chercher de quoi se nourrir. Pourquoi jeter lorsque l’on peut donner ? Partant de ce postulat et fort du constat de la tribune intitulée « J’ai Faim » publiée en 1984 par Sœur Cécile Bigo dans le journal La Croix, la banque alimentaire et ses 8000 bénévoles collectent auprès du grand public, des industries agroalimentaires, de la grande distribution ou des pouvoirs publics pour redistribuer et permettre chaque année à des millions de personnes en situation de précarité de manger à leur faim. Laurence Champier, ancienne bénévole devenue Directrice Fédérale de la Fédération Française des banques Alimentaires nous explique le fonctionnement de cette banque toute particulière où, pour une fois, l’humain est au cœur du débat.