Si, fort heureusement, la musique reprend peu à peu ses droits, redonnant de la voix après plus d’une année de quasi-silence, le pianiste Aurélien Pontier, comme nombre de ses amis musiciens, a pour le moins mal vécu le fait d’être relégué au rang de « non essentiel », qualificatif méprisant pour une culture au bord de l’asphyxie. Quand on connaît les sacrifices que présupposent la vie de pianiste et ce besoin presque viscéral du concert, cette fusion unique entre un répertoire et un public vers lequel tend tout musicien, on peut légitimement comprendre que la stigmatisation d’une culture rangée aux oubliettes des considérations gouvernementales soit une pilule dure à avaler. Après un disque consacré aux « Transcriptions & Paraphrases d’opéras » de Franz Liszt largement salué pour une interprétation à la virtuosité transcendante et fort d’un horizon qui fourmille de projets, Aurélien Pontier nous livre sa partition d’un avenir que l’on imagine radieux !